LES LIBÉRAUX ANNONCENT UNE DÉDUCTION D’IMPÔT DE 400$ POUR LES BUREAUX À DOMICILE

Canada
Les millions de Canadiens qui ont été forcés de faire du télétravail en raison de la pandémie pourront déduire 400 $ dans leur déclaration de revenus de 2020 en vertu d’une «déduction pour frais de bureau à domicile» simplifiée, selon le nouvel énoncé économique de l’automne du gouvernement fédéral publié lundi.

«[L’Agence du revenu du Canada] permettra aux employés qui auront travaillé à domicile en 2020 en raison de la COVID-19 et qui doivent assumer des frais modestes de présenter des déductions pouvant atteindre 400 $, fondées sur les heures travaillées à la maison, sans avoir à faire un suivi détaillé des dépenses. De façon générale, ces personnes n’auront pas à fournir de formulaire signé de leur employeur», indique le communiqué.

La nouvelle déduction élargit les règles actuelles sur les «dépenses d’espace de travail à domicile» qui permettent aux travailleurs de déduire seulement une partie de leurs dépenses liées au télétravail — y compris les frais d’électricité, de chauffage et d’entretien — selon des paramètres très limités.

Les modalités détaillées de cette nouvelle déduction devraient être annoncées dans les «prochaines semaines» par l’Agence du revenu du Canada.

La ministre des Finances Chrystia Freeland a déposé lundi le mini-budget tant attendu à la Chambre des communes et a déclaré que le gouvernement «ferait tout ce qu’il faut pour aider les Canadiens à rester en bonne santé, en sécurité et solvables».

Promettant d’investir dans «toutes les mesures de santé publique nécessaires et utiles», Freeland a promis que le gouvernement fédéral «soutiendra les familles canadiennes et les entreprises canadiennes, de manière délibérée, prudente et efficace»

Cette prudence a toutefois un prix. Le coût total des mesures de direction «pour lutter contre le virus et aider les gens» a atteint 322 milliards de dollars jusqu’à présent, a-t-elle affirmé, plus 85 milliards de dollars supplémentaires en report d’impôts et de droits.

«Il s’agit du plus important programme d’aide économique pour notre pays depuis la Seconde Guerre mondiale.»

En septembre, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport qui prévoyait que le déficit de cet exercice atteindrait la barre des 328,5 milliards de dollars.

La mise à jour de lundi prévoit que le déficit passe à 381,6 milliards de dollars.

Malgré le fait que l’énoncé économique de l’automne souligne que ce niveau de «dépenses extraordinaires» est limité dans le temps, Freeland a déclaré que lorsque la COVID-19 sera sous contrôle, des investissements supplémentaires seront consentis pour stimuler l’économie post-pandémique du Canada.

Source: Huffpost par Zi-Ann Lum