Malgré la mise en application du passeport vaccinal pour les clients, les employeurs ne peuvent l’exiger pour leurs salariés, mais ce n’est pas l’envie qui manque, a constaté Le Journal.
Lors des derniers jours, les ministres du Travail, Jean Boulet, et de la Santé, Christian Dubé, ont fermé la porte à cette perspective. « En vertu du Code du travail, on ne peut l’exiger », a souligné ce dernier, en conférence de presse, hier.
Cependant, plusieurs employeurs sondés par le Journal n’ont pas complètement écarté cette option sans toutefois la soutenir publiquement.
« iA Groupe financier n’a pas pris position à ce sujet. L’important pour nous est de continuer à encourager la vaccination », a indiqué l’Industrielle Alliance dans un courriel transmis au Journal.
Même son de cloche pour Desjardins qui est en train de finaliser « les travaux pour le retour dans les bureaux ». « Il est encore trop tôt pour répondre à cette question », a souligné le porte-parole Jean-Benoît Turcotti.
Chez Olymel, tous les scénarios sont à l’étude. « Pour le passeport vaccinal, on va regarder si cela peut s’appliquer à nous », a indiqué le porte-parole, Richard Vigneault.
Une pluralité en faveur
Encore plus parlant est le coup de sonde effectué par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) lors des derniers jours.
« On sonde actuellement nos membres, donc les résultats sont préliminaires et c’est très divisé. Sur 435 réponses, il y a 46,2 % qui sont en faveur de l’imposition d’un passeport vaccinal sur les lieux de travail et 42,5 % qui sont contre », a souligné François Vincent, v.-p. pour le Québec de la FCEI.
Selon lui, le défi du retour au travail est énorme pour les PME qui ne peuvent compter sur une équipe de ressources humaines.
« Il faut se mettre dans la peau de l’entreprise. La moitié d’entre elles ont moins de 5 employés. C’est pourquoi on a travaillé un modèle de politique de retour au travail qui prend en considération les questions de droit pour accompagner les entreprises dans ce processus-là », a-t-il souligné.
Source: Le Journal de Montréal, par Olivier Bourque