Projet de loi 51: Assurance parentale – Prière de ne pas nuire à la compétitivité des entreprises

Manufacturiers et Exportateurs sont d’accord avec plusieurs aspects du projet de loi 51 visant principalement à améliorer la flexibilité du régime d’assurance parentale afin de favoriser la conciliation famille-travail. Mais chaque chose doit arriver au moment opportun, pense-t-on.

« MEQ encourage la mise en place de mesures incitatives à l’emploi dans le secteur manufacturier, incluant celles favorisant la conciliation travail-famille et l’inclusion des femmes à ce secteur d’activité, dans la mesure où cela ne nuit pas à la compétitivité des entreprises. Le projet de loi a été déposé avant la pandémie de la COVID-19. Il faut maintenant s’assurer de donner de l’air à nos entreprises et d’alléger leur fardeau tant administratif que financier dans le contexte historique que nous vivons, afin qu’elles puissent demeurer concurrentielles », déclare Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

Ainsi, MEQ recommande d’assurer une meilleure prévisibilité du congé de paternité et parental de manière à ce que les employeurs puissent mieux planifier l’allocation de leurs ressources au cours du congé.

L’organisme suggère de reporter à plus tard la mesure concernant les semaines additionnelles de prestations aux parents qui partagent les prestations, dans un contexte de la COVID-19, alors que les entreprises doivent s’assurer de demeurer pleinement concurrentielles.

La Fédération des chambres de commerce est en faveur du projet de loi 51 visant principalement à améliorer la flexibilité du régime d’assurance parentale afin de favoriser la conciliation famille-travail. En revanche son président-directeur général, Charles Milliard, croit que l’accumulation des charges sur les entreprises, prise globalement, nuit à la compétitivité des entreprises québécoise avec celles de l’Ontario.

 

CPQ

Par ailleurs, le président du Conseil du patronat, Karl Blackburn, appuie en général la conciliation travail-famille, mais est partagé quant aux propositions contenues dans le P.L. 51.

Il exprime des réticences quant aux coûts qu’il pourrait engendrer pour les entreprises en cette période économique difficile. Pour sa part, le ministre Jean Boulet répond que le gouvernement travaille à réduire les charges qui pèsent sur les entreprises.

 

Source: Le courrier parlementaire/L’actualité gouvernementale