UN EMPLOYEUR POURRA IMPOSER LE TÉLÉTRAVAIL AUX EMPLOYÉS NON VACCINÉS

Contrairement aux États-Unis, les lois du Québec ne permettent pas la vaccination obligatoire des travailleurs, mais un employeur pourrait forcer le télétravail de ceux qui ne sont pas vaccinés.

C’est ce que soutient le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, dans une déclaration transmise au Journal.

Plus tôt cette semaine, le président de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain, Michel Leblanc, a affirmé que plusieurs dirigeants flirtaient avec l’idée d’imposer la double vaccination aux salariés qui souhaitent revenir travailler au bureau.

Non à la vaccination obligatoire
Mais le ministre Boulet ferme la porte à cette perspective. Selon lui, un employeur ne peut exiger la vaccination de ses employés en vertu des lois en vigueur au Québec ainsi de la Charte canadienne des droits et libertés. Dans un autre cas de figure, un employeur pourrait demander à un salarié qui n’est pas vacciné de travailler de la maison.


« C’est la prérogative de l’employeur de décider du lieu de travail, c’est son droit », a estimé le ministre Boulet.

Le ministre avait déjà affirmé que « le statut vaccinal d’une personne ne peut être un motif de discrimination à l’embauche et ne peut constituer une raison valable de congédiement ».

Mais selon lui, « il est important de tenir compte de la diversité des milieux de travail et des niveaux de risque ».

Bien différent aux États-Unis
Aux États-Unis, la situation est bien différente. Les fonctionnaires fédéraux qui reviennent au bureau devront être vaccinés ou suivre un protocole très strict imposant des tests et le port du masque, a annoncé le président Joe Biden.

Des géants comme Google, Facebook et Uber exigeront aussi la double vaccination de leurs employés qui reviennent au bureau. Walmart va exiger des salariés travaillant au siège social et ceux travaillant dans des bureaux régionaux et voyageant régulièrement d’être vaccinés d’ici le 4 octobre, selon une note de service interne consultée par l’AFP.

 

 

Source: Journal de Montréal, par Olivier Bourque