Un nombre croissant d’employés changent d’employeurs ou envisagent de le faire. Cette tendance, qui s’est accentuée pendant la pandémie, est susceptible de persister si les entreprises ne prennent pas les moyens d’y remédier. Et ce, en s’assurant de mieux comprendre pourquoi les employés partent et de prendre les mesures nécessaires pour les retenir, estime la firme McKinsey.
Les entreprises ont du mal à résoudre le problème, car elles ne cherchent pas à vraiment savoir pourquoi leurs employés partent. Des dirigeants estiment en effet que la rémunération, l’équilibre travail-vie personnelle et une mauvaise santé physique et émotionnelle sont les principaux motifs de démission des employés, indique un sondage réalisé par la firme. Or, les principaux facteurs cités par les employés étaient plutôt qu’ils ne se sentaient pas valorisés par leurs gestionnaires (54 %) ou leurs organisations (52 %) ou parce qu’ils ne ressentaient pas de sentiment d’appartenance au travail (51 %).
Au lieu d’enquêter sur les véritables causes, plusieurs dirigeants se tournent vers des solutions rapides bien intentionnées, comme la bonification des salaires ou des avantages sociaux, mais qui ne répondent pas nécessairement aux attentes de leurs effectifs. Oui, ils veulent de meilleurs salaires et avantages, mais ils veulent surtout se sentir valorisés par leurs organisations et leurs gestionnaires. Les derniers 18 mois ont aussi démontré qu’ils souhaitent travailler pour des dirigeants qui ont une empathie beaucoup plus profonde.
En cours de route, de nombreux cadres supérieurs seront mis au défi de revoir et repenser leur façon de diriger. Les compétences qui ont rendu les leaders efficaces avant la pandémie de COVID-19 ne seront peut-être plus d’actualité.
Source: le Soleil, par Pierre Théroux
